"Adrénaline, tel est son prénom, a été recueillie après la reddition de son père par deux fidèles lieutenants de celui-ci, Monolitix et Ipocalorix. Traquée par les troupes de César, qui aimerait faire d’elle une Romaine, l’adolescente vient trouver asile dans l’irréductible village d’Astérix et Obélix. Son tempérament fugueur va alors bouleverser le quotidien des habitants, sur fond de conflits intergénérationnels.

Des clins d’œil à l’actualité

Pour subtile qu’elle soit, l’allusion au débat sur l’homoparentalité, qui n’en finit pas de traverser la société française, n’est pas développée plus que cela dans le récit. Tout album d’Astérix a en effet vocation à rassembler les lecteurs au sein des familles, et non à les diviser autour d’un sujet pouvant paraître clivant.
Les enjeux économiques invitent, il est vrai, à la prudence du côté d’Hachette Livres, propriétaire des Editions Albert René. Avec cinq millions de ventes attendues – dont deux millions dans l’espace francophone –, La Fille de Vercingétorix devrait être le tirage le plus important de l’édition française en 2019, tous genres confondus.
Si les auteurs se gardent bien d’aller au-delà de la mission de divertissement consensuel qui leur a été confiée, certains lecteurs ne manqueront néanmoins pas de lire entre les lignes et observer qu’il est possible, à l’image d’Adrénaline, d’avoir deux pères et d’être une jeune fille parfaitement équilibrée…

L’autre lien à l’actualité présent dans l’album concerne la personnalité de l’héroïne, en qui il n’est pas interdit de voir une incarnation de Greta Thunberg. Sa queue-de-cheval et ses rêves d’île lointaine, préservée des hommes, la rapprochent en effet de la jeune militante écologiste suédoise" .